L’agoraphobie est plus répandue chez les femmes d’âge moyen que chez les hommes, ainsi que chez celles dans la vingtaine, la trentaine et la quarantaine, ainsi que chez celles qui ont des relations instables et un statut socio-économique inférieur. Environ 7% des femmes et 4% des hommes souffrent d’agoraphobie. L’agoraphobie affecte de manière disproportionnée ceux qui souffrent déjà de troubles paniques ; plus de la moitié de ceux qui souffrent de troubles paniques souffrent également d’agoraphobie.
Définition de l’agoraphobie
Un type de trouble anxieux est connu sous le nom d’agoraphobie (du grec signifiant « peur du marché »). Les personnes qui en sont affectées peuvent ressentir une anxiété sévère dans les endroits bondés (comme les théâtres, les centres commerciaux et les arènes sportives) et avoir du mal à partir ou à demander de l’aide si elles commencent à paniquer.
Les longues files d’attente dans les banques ou les magasins, les transports en commun (tels que les bus et les métros) et d’autres environnements surpeuplés peuvent être particulièrement difficiles pour les personnes souffrant d’agoraphobie. Les femmes trouvent généralement un moyen de sortir de ces situations précaires en les évitant complètement ou en entrant avec un ami ou un partenaire de confiance. Dans des cas extrêmes, ces personnes peuvent ne pas sortir de chez elles par peur d’être jugées par les autres.
Pourquoi les gens ont peur des espaces publics
L’agoraphobie se développe souvent après une attaque de panique (le trouble panique). Ce type d’anxiété se caractérise par une peur forte et progressive accompagnée de symptômes physiques tels que transpiration, tremblements, rythme cardiaque accéléré et essoufflement qui durent moins de 10 minutes.
Bien que les attaques de panique soient imprévisibles, ceux qui en souffrent apprennent à éviter les circonstances qui semblent les avoir déclenchées. Quelqu’un d’autre peut souffrir d’agoraphobie sans jamais avoir d’attaque de panique ni même en avoir fait l’expérience ; ils peuvent simplement se sentir mal à l’aise dans certains contextes.
Syndromes et Obstacles
L’agoraphobie peut apparaître soudainement ou se développer avec le temps, généralement entre 18 et 35 ans. Il est assez inhabituel qu’elle mûrisse au-delà de 40 ans. C’est une combinaison de réponses physiologiques et psychologiques à une menace spécifique. Les symptômes incluent :
sentiments intenses de panique, de peur, de terreur ou d’horreur ; la reconnaissance que ces sentiments ne sont pas fondés et une incapacité à les rationaliser ; un rythme cardiaque rapide, des sueurs, des tremblements et un désir irrésistible de fuir la situation ; l’utilisation de plans bien pensés pour éviter la source de sa peur. Sans intervention, l’agoraphobie progresse souvent avec divers degrés de gravité et peut même disparaître d’elle-même. Si cette condition interfère avec votre vie professionnelle et sociale ou vous empêche de mener une vie régulière, vous devriez consulter un médecin pour obtenir l’aide dont vous avez besoin.
Diagnostic de l’agoraphobie
L’agoraphobie ne peut pas être diagnostiquée par des tests sanguins ou des méthodes « sûres et rapides », comme c’est le cas avec la plupart des problèmes de santé mentale. Un médecin voudra en savoir beaucoup sur vous pour déterminer si vous souffrez d’agoraphobie et exclure tout autre problème de santé mentale que vous pourriez rencontrer.
- Une personne est considérée comme souffrant d’agoraphobie si elle ressent de la peur ou de l’anxiété lorsqu’elle se trouve dans au moins 2 des situations suivantes :
- au milieu de la foule ou faisant la queue ; dans les transports en commun ; dans un marché ou un parc ; dans un théâtre bondé ; à l’extérieur de son domicile ; par elle-même.
- Il est très important de différencier l’agoraphobie de la phobie sociale, cette dernière obligeant la personne concernée à éviter tout contexte social dans lequel elle pourrait se sentir gênée. Les thérapies thérapeutiques pour la phobie sociale et l’agoraphobie sont distinctes.
De plus, il est essentiel d’exclure la possibilité que l’anxiété soit le résultat de médicaments, d’une toxicomanie, d’une consommation excessive de médicaments ou de tout autre problème de santé. Un médecin peut décider de référer un patient souffrant de troubles anxieux comme l’agoraphobie à un thérapeute ou à un psychiatre pour évaluation et traitement.
Traitement et mesures préventives
La psychothérapie et les médicaments sont tous deux des traitements efficaces contre l’agoraphobie. Un traitement efficace de l’agoraphobie peut être trouvé dans le domaine de la psychothérapie connue sous le nom de « thérapie cognitivo-comportementale » (ou « TCT »). Pour que le TCC fonctionne, vous devez acquérir certaines compétences qui vous aideront à modifier les schémas de pensée qui engendrent vos émotions.
Le traitement du trouble de la personnalité limite (TCC) peut prendre la forme de séances de thérapie individuelles avec un thérapeute, de séances de thérapie de groupe ou de ressources d’auto-assistance, notamment des livres et Internet.
La thérapie d’exposition est parfois utilisée en conjonction avec la stimulation magnétique transcrânienne pour le TCC. Les patients d’une thérapie appelée « prévention de l’exposition et de la réponse » sont encouragés à affronter leurs peurs de front, plutôt que de les fuir. Le terme « accoutumance » fait référence à l’adaptation progressive qui se produit lorsque les patients restent volontairement dans un état qui provoque des réactions négatives en eux ou qu’ils perçoivent comme provoquant de telles réactions. Lorsqu’ils réalisent que rien de mal ne leur arrivera, leur anxiété s’apaise.