Il y a quelques décennies, on croyait généralement que le plaisir sexuel ne pouvait être déclenché que par des émotions chaleureuses et floues comme l’amour, la joie et la sécurité. De plus, le sadomasochisme était considéré comme une pratique sexuellement déviante, et ceux qui s’y livraient étaient considérés comme des malades mentaux. En effet, aux États-Unis, les parents qui se livrent régulièrement à de telles pratiques risquent de se voir retirer leurs droits parentaux. Cependant, une expérience menée en 1983 a remis cette hypothèse en doute. En fait, les scientifiques ont montré que même chez les personnes en bonne santé mentale, des sentiments d’anxiété, de douleur ou de peur peuvent provoquer une excitation dans la chambre.
Quand le sadomasochisme diffère-t-il des autres ?
Historiquement, les domaines de la psychiatrie et de la psychanalyse ont considéré le sadisme et le masochisme comme des troubles mentaux ayant des racines dans les traumatismes de la petite enfance. Les BDSM utilisent plusieurs outils. Vous pouvez en savoir plus ici.
Cependant, les normes sociales ont changé et ces pratiques sont devenues des phénomènes culturels. De plus, des enquêtes récentes ont révélé que 44 % des hommes et 24 % des femmes avaient déjà vécu des fantasmes similaires. En effet, ces comportements sexuels ont reçu leur propre acronyme, le BDSM (pour Bondage, Discipline, Sadisme et Masochisme).
Alors que le DSM (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux) ne reconnaît plus le BDSM comme un trouble de santé mentale à partir de 2013, le système de catégorisation international ICD-10 continue de classer le sadomasochisme à égalité avec la pédophilie et l’exhibitionnisme.
Cela montre à quel point la frontière est floue entre le bonheur et la folie, du moins dans le domaine psychiatrique. Mais des recherches récentes sur les masochistes n’ont montré aucune preuve de maladie mentale.
Pourquoi certaines personnes se sentent-elles obligées d’adopter un comportement BDSM ?
En fait, il semble que ceux qui participent aux pratiques BDSM aient un trait psychologique distinct : un besoin intense de vivre des émotions nouvelles et intenses. Certes, certaines personnes s’ennuient facilement et ont besoin de stimuli puissants pour ressentir du plaisir. Cela signifie que ceux qui recherchent des émotions intenses le font en recherchant des expériences nouvelles et extrêmes ; le BDSM peut jouer un rôle à cet égard.
Plus précisément, la recherche a montré que les sadomasochistes et les non-sadomasochistes étaient les mêmes en ce qui concerne le type d’attachement, la satisfaction relationnelle et les expériences traumatisantes de l’enfance. Seuls ceux qui recherchent activement des expériences douloureuses peuvent être classés comme sadomasochistes. Enfin, les praticiens BDSM n’auraient besoin que de plus de stimulation que la personne moyenne pour en tirer du plaisir.
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Masochisme psychologique
Lorsque de bonnes choses commencent à se produire, cela compense les mauvais moments qui ont précédé. Se sentir anxieux peut vous aider à déterminer quel besoin fondamental vous avez comme la faim, la soif ou l’ennui auquel vous devez répondre. La résolution à laquelle ils sont parvenus me réjouit. Pour arriver au plaisir, l’expérience désagréable s’impose. Ainsi, la souffrance pourrait être exagérée en prévision de sa résolution.
De plus, travailler sur les sentiments de honte dans le masochisme pourrait ouvrir la voie au développement d’un partenaire de contre-attaque. Pour atteindre ce but, le masochiste fera appel à un objet qui, ainsi avoué, lui procurera du plaisir. Le sadique est celui qui propose le concept. Au fur et à mesure que le masochiste attire ses flammes vers lui, il se met en danger d’être porté et battu. Cette aide peut être prononcée sous forme de sanction. L’autre personne, même si elle punit, prend soin du masochiste puisqu’elle réagit au stress. Cette structuration apparaît clairement dans le film troublant de Michael Hanecke, La Pianist.
Le mouvement masochiste sexuel
Nous voyons une transition des tendances psychologiques à l’acte sexuel lors des pratiques SM. En matière de sexualité, nous sommes confrontés à des représentations corporelles qui affectent les relations hétéros/gays, saines/malsaines. Ainsi, certaines parties du corps (les organes génitaux, l’anus, etc.) peuvent être à la fois repoussantes et attirantes. Tous les actes sexuels vont donc de l’attirant au répulsif, du douloureux au plaisant.
Ce changement d’élan devient la cible dans le SM. La mise en œuvre sexuelle du masochisme reproduit l’esprit inconscient au travail. La tendance est généralisée. Dans la vie, nous éprouvons tous des douleurs ambiguës jusqu’au plaisir, comme un bouchon muqueux qui rend impossible le passage de la langue ou un genou écorché qui se transforme en jeu de chat. Ces événements exposent notre attirance pour la souffrance et comment nous apprenons à la maîtriser. Posséder la douleur, c’est la laisser se transformer, se transformer en joie.
Le terme « sadique » a une connotation négative dans les sociétés modernes. Dans ce contexte, il fait référence à une conduite criminelle dans laquelle le masochisme prend la forme d’une victimisation. Même en dehors des contextes pénalement punissables, le couple sado-masochiste est indissociable. Le masochiste en charge du pays fait appel aux sadiques. Il est le maître de la scène. Il ou elle décide du début et de la fin des combats. Ainsi, le comportement sadique du sadique est vraiment un artifice, un outil dans son répertoire. Chaque fois qu’il ressent le besoin de soumission, il cède et le rend possible.