Des collèges vont offrir des protections bios lors de la précarité menstruelle

Plusieurs collèges et lycées ont récemment installé des distributeurs gratuits d’articles d’hygiène féminine à la suite d’un projet de loi introduit au Parlement l’année dernière, selon lequel plusieurs établissements ont agi de la sorte. L’objectif de cette stratégie est de dissiper le tabou entourant les menstruations tout en s’attaquant à l’anxiété menstruelle.

Les premiers essais seront mis en place bientôt

Le département de Loire-Atlantique a annoncé cette semaine qu’il allait tester dans six collèges, à partir de septembre, des distributeurs gratuits de protections féminines jetables et biologiques. Ils seront placés dans les toilettes ainsi qu’à l’infirmerie.

En outre, afin de mettre fin aux tabous entourant les menstruations, des kits « premières règles » seront distribués aux élèves de sixième année et des événements et autres activités sur le thème des menstruations seront organisés pour sensibiliser les filles et les garçons.

L’un des problèmes abordés par le projet de loi est que trop de produits chimiques sont encore présents dans les tampons et les serviettes utilisés par les femmes pendant leurs règles, c’est pourquoi il est essentiel de noter que la protection fournie sera biologique.

Bien qu’une étude ait déjà identifié ce problème il y a quatre ans, rien n’a changé. Nous espérons qu’en ne vendant que des articles biologiques dans les écoles, l’opinion des gens changera. Cependant, il n’est pas nécessaire d’aller à l’école pour se les procurer ; ces produits, comme les tampons biologiques Heygina, peuvent être achetés sur internet.

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La Fédération des parents d’élèves ont leurs avis

Le 8 mars, la première Fédération des parents d’élèves (FCPE) a organisé une campagne intitulée « Ayez vos règles et puis ? » Selon elle, l’examen de seulement six écoles est insuffisant, et tous les collèges et lycées de la région devraient être équipés de distributeurs. Elle ajoute que des toilettes ou une infirmerie devraient être facilement accessibles, afin que les filles puissent les utiliser en cas de besoin.

Il est clair qu’il est temps de briser le tabou des menstruations et de combattre l’anxiété menstruelle, comme la plupart des gens en conviennent. Aujourd’hui, une femme sur 10 ne change pas ses protections assez fréquemment par manque d’argent, ce qui est non seulement condamnable, mais aussi potentiellement mortel puisqu’un choc toxique peut en résulter.

Certaines jeunes filles, qui n’avaient pas les moyens de se procurer des produits hygiéniques, préféraient sécher les cours plutôt que d’endurer l’embarras d’une tache de sang sur leurs vêtements, selon l’organisation. Il est plus que temps pour l’association de parents de mettre fin une fois pour toutes au problème de l’insécurité menstruelle sur l’ensemble du territoire français.